Dix heures du soir en été...

Clin d'oeil
Comment décrire le jardin dévasté, dix heures du soir en été... À quoi bon vous dire la chaleur lourde d'avant la foudre ? La vie qui part, la terre qui s'ouvre, le feu aux poudres... Dans leurs regards, entre leurs mains, la fin de l'histoire... À tout jamais, la beauté niée, détournée... L'orage éclaté, la pluie qui tombe dans un fracas de fin du monde... On aimerait rire des faux soupirs... Au moins lui dire... Le vain miroir qu'elle tend, les fards... Le vent qu'elle vend... Comment décrire tout le carnage d'après l'orage? Dix heures en été, la nuit qui tombe dans un néant de fin du monde... Il devrait fuir les faux sourires, se dessaisir Du vain miroir, qu'elle tend, des fards, du vent qu'elle vend. (Rodolphe Burger/Françoise Hardy,d'après Margueritte Duras)
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